Psychologie

Pourquoi il est nécessaire de ne pas réprimer nos émotions (ni celles de nos enfants)

 

être soi dans ses relations

Réprimer nos émotions peut avoir des conséquences néfastes sur notre bien-être mental et physique.

Sylvie Grivel, dans son livre « Être soi dans ses relations » les résume à travers 3 effets :

  • L’effet boomerang : l’émotion est transformée en tensions et maux physiques contre soi. La personne conserve son émotion pendant des semaines, des mois, voire des années, ce qui peut entraîner des maux physiques ou psychologiques.
  • L’effet ricochet : l’émotion non exprimée à une personne sera exprimée à une autre. Tout le monde connaît ce phénomène très classique qui consiste, par exemple, à reporter sa colère à la maison contre son conjoint ou ses enfants parce que nous avons quelque chose qui nous a mis en colère au travail. Le conjoint réceptionne la colère, la déverse lui-même auprès de ses enfants/ados, qui vont la déverser sur le chien en lui hurlant dessus… donc sur une personne non responsable de la colère initiale.
  • L’effet bulle : à force de conserver pendant des heures, des mois, des années des émotions non exprimées, elles vont prendre de plus en plus de place et vont s’exprimer un jour de façon disproportionnée.

 

Il est par conséquent essentiel d’identifier et de comprendre les émotions que nous ressentons à l’instant présent. Sans cette écoute et cette acceptation, nous nous exposons à des comportements déplaisants (et parfois destructeurs) pour nous et pour les autres.

Ainsi, prenons l’habitude de dire ou d’écrire :

« Maintenant, je ressens [citer l’émotion] … ».

Et, au-delà, d’identifier les besoins derrière les émotions. En cela, l’approche de la Communication Non-Violente de Marshall B. Rosenberg est aidante (voir cet article sur la CNV)

 

En tant que parents, une approche empathique favorisera le développement de l’intelligence émotionnelle et relationnelle chez vos enfants/ados. Cela passe par des questions ou des expressions sans jugement :

« je vois que tu es triste/en colère/blessée »,

« quelle est l’intensité de ton émotion »,… et par une attitude bienveillante (« je t’aime »).

Pensons également à répéter les phrases suivantes et à les appliquer pour nous :

« Toutes les émotions sont utiles et sont déclenchées par nos besoins (satisfaits ou pas)« ,

« On a le droit d’exprimer nos émotions de façon calme et respectueuse« .

 

A éviter absolument : 

  • nier l’émotion d’un ado : « arrête ton cinéma »
  • la moquer : « tu es retombé(e) en enfance ? »
  • crier, menacer, etc. « si tu ne t’arrête pas… »
  • nier et réprimer nos propres ressentis d’adulte car nous envoyons le message que les émotions ne sont pas recevables

 

Source : « être soi dans ses relations » de Sylvie Grivel est disponible sur :

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