Pour désamorcer la colère d’un ado, surprenez-le !
Si quelqu’un se met en colère devant vous (ado, enfant, conjoint) , sans forcément que vous soyez la cible de cette colère, mettez-vous à faire quelque chose d’insolite. Cela désamorcera la colère. Vous pourrez ensuite établir un dialogue constructif et déterminer ce qui a causé cette émotion puis évoquer des solutions.
La colère provoque une perte de contrôle de nos capacités de réflexion . Afin de reconnecter tout cela, jouez sur l’étonnement en vous comportant de façon incongru.
Le cerveau de votre interlocuteur sera d’abord surpris puis partira sur une analyse (via son cortex préfrontal).
SURTOUT : A la colère, ne répondez pas par la colère en haussant la voix et vous montrant physiquement agressif. Vous connaissez l’expression « l’huile sur le feu » ? C’est exactement ce que vous devez éviter.
Optez plutôt pour la surprise et l’étonnement. Reconnectez le cortex préfrontal.
Parmi les « choses insolites » auxquelles je pense :
– dansez
– faites une grimace ou louchez
– dites sérieusement un mot que vous venez d’inventer « Grostrebawak Milicontoum » (ceci est un exemple)
– chuchotez (cela obligera votre interlocuteur à tendre l’oreille)
– faites des pompes (ainsi vous déchargerez votre propre énergie)
– chantez
– jonglez
…
Cette rupture dans la communication changera le ton de l’échange en cours et laissera la crise derrière vous.
Notez que :
– Ceci fonctionne pour les adultes, les ados et les enfants.
– Ceci s’applique à soi et aux autres.
Dernière phase : la consolidation et l’ancrage positif + solutions
Si votre ado est de nouveau calme, vous avez l’occasion d’établir un dialogue apaisé et constructif pour aborder les sujets qui posent problème, avec en tête, le déclencheur et la cause de la colère ainsi que les solutions possibles.
Revenez sur l’épisode en le remerciant, en exprimant vos émotions et en lui proposant votre aide :
« Je suis heureux que nous puissions parler posément et que tu ais traversé cette colère. Je te remercie. J’aimerais pouvoir t’aider. Es-tu d’accord pour me raconter ce qui s’est passé ? »
La narration lui permettra de donner du sens à ses pensées et de verbaliser son ressenti pour s’en libérer. Il sera alors apte à réfléchir sur ce qui lui convient le mieux.
Pour faciliter le dialogue, vous pouvez vous inspirer de l’écoute active.
S’il ne souhaite pas parler pour le moment, dites-lui qu’il peut vous l’écrire ou revenir plus tard. Rassurez-le sur votre attachement (« je t’aime ») et renforcez sa confiance avec cette phrase :
« Je te fais confiance. Je suis sûr(e) que tu trouveras une solution. Je suis là si tu as besoin de moi. »
(extrait vidéo des Gardiens de la Galaxie).
Pour en savoir plus sur la colère et le cortex préfrontal, lisez cet article.
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