Comment ne pas se mettre en colère face à un ado
Vous pouvez penser que la colère est légitime. Que votre ado l’a bien cherché après tout… Maintenant, demandez-vous combien de fois vous avez eu ce type de réflexion ? Combien de fois vous mettez-vous en colère sur les mêmes sujets ? Seriez-vous intéressé par une approche plus efficace et moins stressante ? C’est le thème de cet article.
La colère, quand elle se déclenche, déconnecte littéralement notre cortex préfrontal, siège des fonctions supérieures de notre cerveau. Regardez cette vidéo pour comprendre et acquérir un premier modèle mental pour réguler la colère : le cerveau dans la main de Daniel Siegel.
Quand la colère monte, aidée par le stress et la fatigue, il est donc essentiel de faire une pause afin de trouver des solutions pertinentes avec nos ados, grâce à notre cortex préfrontal.
Pendant cette pause pour se recentrer, Haim Ginott, auteur du livre « entre parent et adolescent », nous conseille de nous rappeler ces vérités :
- Nous avons le droit d’éprouver des émotions sans nous sentir en faute, sans regret et sans honte.
- Il nous est autorisé d’exprimer nos émotions, mais avec une seule restriction : nous ne devons jamais attaquer la personnalité et le caractère de nos adolescents, et ce quel que soit le niveau de notre mécontentement ou colère.
- Nous ajoutons une dernière vérité : crier sur un ado ou le critiquer a un effet très négatif sur son cerveau et nous lui inculquons un modèle de communication que nous ne voudrions pas subir…
Maintenant, la méthode de communication que nous vous invitons à tester pour rester dans cette logique de non-violence est celle-ci :
Quand vous ressentez de la colère face à un évènement impliquant votre ado :
- Décrivez ce que vous voyez/entendez/ … en commençant votre phrase par « quand je vois/j’entends… »
De cette manière vous ne serez pas tenté d’accuser avec un « tu es… ». - Verbalisez ce que vous ressentez : « je suis en colère » « je suis triste. »… Poser des mots sur des émotions permet de diminuer l’intensité de ces émotions.
- Dites ce dont vous avez besoin : « j’ai besoin que la maison soit rangé »
- Exprimez une demande : « je souhaite que ces chaussures soient rangées dans le placard »
Ces étapes peuvent vous paraitre peu naturelles et c’est normal. Sachez cependant qu’elles portent rapidement leurs fruits et que par reflet, votre ado apprendra lui aussi à communiquer ainsi avec vous. Chacun s’efforcera de respecter les besoins de l’autre.
A lire :
« Entre parent et adolescent » de Haim Ginott
Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) de Marshall Rosenberg
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Bonjour,
En effet, il est important de s’éduquer à réagir de manière bienveillante.
Il peut être aussi utile de savoir que de notre côté, nous parents, pouvons mettre en colère nos ados car ils ne ressentent pas les choses de la même manière :
http://www.les-supers-parents.com/coleres-de-adolescent/
A méditer …
Je me sens bien triste en tant que parent, car en théorie, c’est très inspirant et même apaisant.
Que faire lorsqu’on s’est énervée ?
J’ai dit, j’ai manifesté ma désapprobation et pourtant j’ai l’intime conviction que mon intention est de la soutenir au mieux et je m’y prends mal.
Je voudrais être un soutien et j’ai besoin de soutien moi-même.
Je voudrais me relier à cet élan précieux qui se cache sous cette stratégie tragique quand elle n’étudie pas et je suis prise par la peur, et après par la culpabilité et la tristesse de ne pas y être arrivée.