Discipline positive : 7 suggestions pratiques pour être en lien avec son adolescent
Jane Nelsen et Lynn Lott nous donne 7 pistes pratiques pour être en lien avec son adolescent. Au programme : Dialogue, écoute, recherche de solutions, preuves d’amour, absence de préjugés et de jugements, fermeté …
Et beaucoup d’entrainement !
- Créer un dialogue qui part d’abord d’un regard d’amour.
- Offrir une écoute empreinte d’une sincère curiosité.
- Ne pas se laisser envahir par ce que les autres vont penser et garder à coeur ce qui est important pour son adolescent.
- Remplacer la critique et l’humiliation par l’encouragement.
- S’assurer que le message d’amour est entendu.
- Impliquer l’adolescent dans la recherche de solutions.
- Passer des accords dans le respect mutuel.
1) Créer un dialogue qui part d’abord d’un regard d’amour.
Créer un dialogue. Cette simple phrase est primordiale. Elle implique une envie de communiquer chez les parents et non un désir d’imposer une vision ou de se faire obéir. Pour établir le contact avec un adolescent, il est essentiel de se mettre à son niveau, de s’intéresser sincèrement à ce qu’il pense sans le juger et à le guider vers une solution qu’il aura choisie dans un cadre défini et respectueux. C’est ainsi qu’il apprendra durablement.
C’est exprimé ainsi par Jane Nelsen et Lynn Lott :
« La coopération implique, dans un premier temps, de rejoindre l’adolescent au coeur de sa problématique, pour la transformer avec lui en opportunité d’apprentissage. »
Pour établir le lien, il faut laisser de côté les sentiments de culpabilité et de rancune que l’on pourrait éprouver pour poser des questions simples empreintes de bienveillance. Ces questions permettront d’initier le dialogue et de poser les bases d’une réflexion puis d’une décision.
L’adolescent a besoin d’être écouté et de pouvoir réfléchir en fonction de différentes perspectives qu’il n’avait peut-être pas envisagées.
Le livre présente le cas d’un adolescent qui vient de sécher ses cours et dont l’administration avertit la mère. Voici les questions posées à l’adolescent.
« Que s’est-il passé aujourd’hui ? »
« En as-tu assez de l’école ? »
« Si tu changeais de filière, qu’est-ce que cela changerait pour toi ? »
« As-tu commencé à te renseigner ? »
« Souhaites-tu qu’on appelle ensemble ? »
2) Offrir une écoute empreinte d’une sincère curiosité.
Lorsque le lien est établi, nous rentrons dans une phase de compréhension mutuelle. Ces conditions de communication sont propices à une approche pédagogique. La base de cette écoute est constituée par les questions.
Mais attention, l’intention principale de cette démarche est une sincère curiosité.
Voici les écueils à éviter pour faire bon usage de la question de curiosité :
– on ne doit pas connaitre la réponse de la vraie question de curiosité.
– on doit être vraiment intéressé par la réponse à la question de curiosité.
– l’issue de la question de curiosité ne doit pas être une punition. L’adolescent ne se confiera plus sinon et il optera pour des solutions de contournement (comme le mensonge).
3) Ne pas se laisser envahir par ce que les autres vont penser et garder à coeur ce qui est important pour son adolescent.
« Qu’est-ce que vont penser les autres si mon adolescent s’engage dans une filière pro ? » « La filière pro ne lui permettra pas d’avoir une « situation » professionnelle correcte… »
Ces préjugés et autres inquiétudes sur le regard d’autrui sont vecteurs de stress. Recentrez-vous sur votre adolescent, guidez-le et soutenez-le dans ses choix. Partagez avec lui des informations afin qu’il construise ses réflexions.
Dites-vous que si le cadre scolaire ne lui convient pas, il manquera de motivation et passera peut-être à côté de ses talents. Il ne sera jamais aussi fort et déterminé qu’en choisissant sa voie. Gardons en tête l’objectif à long terme pour notre adolescent et le fait qu’il n’y a pas qu’un seul chemin pour l’atteindre. L’essentiel est qu’il ait le goût d’apprendre et de progresser.
4) Remplacer la critique et l’humiliation par l’encouragement.
Jane Nelsen et Lynn Lott nous suggère d’interroger notre adolescent sur ce qui l’encourage.
Une chose est sûre : critique et humiliation sont des parasites relationnels qui marquent parfois toute une vie. A bannir donc.
5) S’assurer que le message d’amour est entendu.
Lorsqu’un adolescent commet une erreur, la première chose à faire est de lui démontrer notre amour d’un geste ou d’une parole. Ensuite on s’intéresse à ce qui s’est passé et aux leçons qu’il peut personnellement en tirer. Il est donc important de réprimer l’envie initiale de demander des comptes.
Jane Nelsen et Lynn Lott donne l’exemple d’Anne qui a dépassé l’heure de retour à la maison après une soirée :
– ah ! je suis soulagée qu’il ne te soit rien arrivé. Je me faisais du souci. Que s’est-il passé ? (preuve d’amour et intention de comprendre)
– Maman, je suis vraiment désolée. j’avais prévu de rentrer à l’heure et je me suis endormie chez Alice devant le film.
– je comprends, mais j’aurais apprécié un coup de fil à ton réveil, juste pour me dire que tu était en route, pour ne pas m’inquiéter inutilement. Même au milieu de la nuit !
Le choix des punitions (et de la menace) incite l’adolescent à dissimuler encore plus la vérité. Alors qu’un dialogue et un rappel des règles, le mettent en confiance et le rendent responsable de ses actes et de leurs conséquences.
6) Impliquer l’adolescent dans la recherche de solutions.
Reprenons le cas précédent et continuons le dialogue entre la mère et sa fille pour comprendre cette notion d' »Impliquer l’adolescent dans la recherche de solutions ».
– Pourrait-on se mettre d’accord sur le fait qu’à l’avenir tu m’appelleras si tu vois que tu vas être en retard ?
– Et s’il est vraiment tard et que tu dors déjà ?
– Je ne dors jamais vraiment profondément tant que je ne sais pas où tu es ni si tu vas bien. Tu peux m’appeler, même tard.
– Je n’avais pas compris qu’en fait tu t’inquiètes vraiment pour moi. Ce que je voyais, c’était juste ta colère contre moi. Tu sais, tu n’as pas besoin de t’inquiéter pour moi maman, mais promis, maintenant, si je suis en retard, je te passe un coup de fil.
7) Passer des accords dans le respect mutuel.
Un accord s’établit dans le respect mutuel. Ainsi, on peut être en désaccord avec les propositions de solutions.
– je ne suis pas d’accord avec cette solution, mais je suis prêt(e) à poursuivre cet échange jusqu’à ce que l’on trouve une formule qui soit respectueuse de tous. Maintenant, si pour l’instant c’est impossible, je te propose de garder le même cadre jusqu’à ce que l’on trouve un autre accord plus satisfaisant.
Conclusion :
Ces 7 pistes permettent d’établir le dialogue avec son adolescent, un dialogue bienveillant et respectueux (des règles et des personnes) qui favorise la prise de conscience, l’apprentissage, l’autonomie et la franchise.
La discipline positive de Jane Nelsen et Lynn Lott est disponible sur
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