Pourquoi les adolescents manquent-ils de sommeil ? Et comment les aider à mieux dormir

Le sommeil est un pilier fondamental de la santé physique et mentale, particulièrement à l’adolescence, période de profonds bouleversements biologiques et psychologiques. Pourtant, la majorité des adolescents sont en dette chronique de sommeil. Dans une courte vidéo percutante de 3 minutes, la psychologue Sabine Duflo met en lumière ce phénomène préoccupant et propose des clés de compréhension essentielles.

Le rythme biologique des ados : un changement naturel

À l’adolescence, l’horloge interne se décale naturellement. Les jeunes ont tendance à s’endormir plus tard — souvent après 23h — tout en étant contraints de se lever tôt pour aller au collège ou au lycée. Ce décalage entre le rythme naturel et les exigences scolaires crée un manque de sommeil quasi systématique en semaine.

De combien d’heures de sommeil les adolescents ont-ils besoin ?

Les recommandations scientifiques sont claires : un adolescent a besoin de 8 à 10 heures de sommeil par nuit. Or, en moyenne, les jeunes ne dorment que 6h45 en période scolaire. Résultat : fatigue, troubles de l’attention, irritabilité, baisse des performances scolaires… et parfois même des troubles anxieux ou dépressifs.

Les écrans, grands perturbateurs du sommeil

Les écrans (téléphone, tablette, console, ordinateur) sont omniprésents dans la vie des ados. Or, leur lumière bleue bloque la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil, et maintient le cerveau en éveil. Regarder un écran le soir retarde encore davantage l’endormissement et diminue la qualité du repos.

Que peuvent faire les parents et les éducateurs ?

Voici quelques pistes simples mais efficaces :

• Aider les ados à structurer leurs soirées pour favoriser un coucher plus régulier.

• Instaurer une “pause écran” d’au moins une heure avant le coucher.

• Favoriser un environnement propice au sommeil : calme, obscurité, température douce.

• Respecter les grasses matinées le week-end sans excès (pas au-delà de 2 heures de décalage) pour ne pas dérégler encore plus l’horloge interne.

• Parler avec bienveillance du sommeil sans culpabiliser, en aidant l’adolescent à faire le lien entre sommeil et bien-être.