Neurosciences

Notre cerveau est neurosocial : nous avons besoin des autres !

Nos neurones ont besoin d’autrui pour fonctionner. C’est ce que nous allons démontrer aujourd’hui. Are you social ?

via « Votre cerveau n’a pas fini de vous étonner« .

L’utilisation des techniques d’imagerie cérébrale nous réserve de grandes surprises. Le Scanner à Résonance Magnétique Nucleaire fonctionnelle (IRMf) permet d’observer avec précision les zones actives de notre cerveau.

Parmi les disciplines qui sont nées de cette évolution technologique et scientifique, nous évoquerons aujourd’hui la neuroscience sociale qui trace l’impact sur notre cerveau de nos interactions entre êtres humains.

Nous retiendrons un détail d’importance : nos neurones ont absolument besoin de la présence physique des autres.

Même de votre voisin ou de votre belle-mère. 🙂

 

La recherche a démontré que les relations virtuelles ne suffisent pas et leur utilisation croissante risque d’avoir des conséquences graves sur notre fonctionnement.

C’est de contacts physiques réels dont nos neurones ont besoin.

 

Nos neurones « captent » les émotions des autres

Nous attrapons les émotions des autres comme des virus, en positif comme en négatif. Nos neurones cherchent à se connecter aux neurones des personnes que nous croisons.

Pour des couples, la neuro-anatomie d’un baiser révèle que la totalité des aires orbito-frontales des cortex préfrontaux des deux amoureux se mettent en boucle.

Leurs neurones rentrent littéralement en résonance.

Les effets de cet état sont profonds : baisse du stress, renforcement du système immunitaire…

 

Lors d’une colère, cette « mise en phase » de nos neurones a des conséquences telles qu’une dégradation de la fonction cardio-vasculaire et une baisse des taux immunitaires.

Dans le cas où les relations positives ou négatives perdurent, les bienfaits ou les dommages se cumulent dans le temps !

 

Si nous dépassons le stade amoureux ou conflictuel, nous constatons que TOUTES nos relations ont un impact sur nos neurones.

 

La faute aux…neurones miroir.

Daniel Goleman compare ces neurones miroir à un wifi neuronal.

Depuis la naissance, notre cerveau copie ce que nous voyons dans un but de reproduction. Il copie tellement bien qu’il simule mentalement le processus d’action, comme si nous le faisions réellement.

 

Ainsi, notre environnement social nous transforme en profondeur du fait de cette capacité mimétique. Pour développer notre intelligence relationnelle, il nous faut absolument être au contact des autres.

 

L’intelligence relationnelle

Il faut à notre cerveau seulement 20 millièmes de seconde pour décider de faire confiance à un inconnu, de le trouver sympathique ou antipathique, intéressant ou pas, dangereux ou non…

C’est quasiment un automatisme inconscient que nous avons développé dans notre évolution.

Ce sont les « neurones fuseaux », de grosses cellules nerveuses, qui permettent la fulgurance de ce processus qui nous a sauvé la vie dans le passé, lorsque nous tentions de survivre dans un milieu hostile.

La plupart des animaux ne possèdent pas de neurones en fuseaux.

lietome

Paul Ekman, porté à l’écran dans la série Lie To Me, est spécialiste des micro-expressions faciales. Il a notamment répertorié 18 façons de sourire !

Nous sommes donc capables de percevoir ces nuances.

Ce décodage presque instinctif est nommé « la voie basse de l’intelligence relationnelle ».

C’est cette voie qui nous permet de pratiquer l’empathie.

Mais elle est parfois brute et binaire et se solde par un froid « J’aime/Je n’aime pas ».

Pour contrebalancer ce jugement hâtif, il existe une voie haute de l’intelligence émotionnelle. Elle fait appel aux structures neuronales du néocortex. C’est notre partie civilisée.

Disons que cette voie haute nuance et analyse plus en profondeur les informations qu’elle perçoit. Elle fait intervenir la mémoire, les croyances, les valeurs…et modifient notre manière de penser et nos conclusions.

Mais vous pouvez décider de ne vous fier qu’à votre instinct (ou votre « première impression »), au risque de rater d’excellentes occasions de lier des connaissances et de faire évoluer vos neurones !

 

L’altruisme

Nous avons besoin d’altruisme.

Les neurones se mettent en phase avec les personnes avec lesquelles nous en faisons preuve. L’altruisme rend heureux.

Les chercheurs ont déterminé qu’il était instinctif pour une raison simple : nous ressentons en nous-même la souffrance des autres. Ainsi, lorsque nous les aidons, nous nous aidons nous-même !

Là encore, les actes virtuels ne suffisent pas. Nous devons passer à l’acte physiquement.

 

Pour être heureux, cultivons notre intelligence relationnelle. Notre cerveau en a un besoin vital. Une des meilleures façons de la développer est de multiplier les actes d’altruisme ! On s’y met ?

 

 

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