Neurosciences

Les conséquences de l’immaturité du cerveau des adolescents

Dr Daniel Siegel, expert mondial en neurosciences, explique que pendant l’adolescence, les neurones commencent à sécréter davantage de dopamine, un neurotransmetteur qui joue un rôle sur le système de récompense dans le cerveau.

À partir de la puberté, le taux de dopamine libéré par les neurones s’accroit de manière constante jusqu’à atteindre un pic autour de 18 ans.

Ce sont les expériences excitantes qui libèrent cette dopamine. D’où la recherche de ce type d’expérience par les adolescents et la propension à s’ennuyer car l’exaltation n’est pas assez haute.

Ce besoin de satisfaction immédiate se manifeste à travers 3 comportements :

  • l’impulsivité
  • la susceptibilité accrue
  • l’addiction à l’hyperrationalité (le moment présent a plus d’importance que les conséquences futures)

L’adolescent a donc une perception du court terme qui s’estompe vers la fin de l’adolescence, période pendant laquelle les conséquences futures sont envisagées.

 

Outre cette suractivation du circuit de la récompense, le cerveau des adolescents connait un grand chamboulement : une suppression des connexions excédentaires et inutiles et, parallèlement, un renforcement des connexions sollicitées régulièrement. Le renforcement provient d’une couche de myéline sur les synapses, cette couche accélère la vitesse de transmission de l’information. Ainsi, un adolescent qui pratique assidûment la guitare le fera de plus en plus aisément alors qu’une compétence délaissée sera bientôt « oubliée ».

Pendant ce « chantier » cérébral, l’adolescent est perturbé car son cortex préfrontal, siège des fonctions supérieures, est fragilisé. Ce qui rend « aléatoire » la gestion des émotions, la prise de décisions, l’empathie, la logique,… C’est le cerveau émotionnel (autour de l’amygdale) qui est alors particulièrement sollicité. D’où certains comportements émotionnels extrêmes déclenchés par des détails qui peuvent paraitre anodins aux adultes.

 

Source : « Que ferait Freud à ma place ? » de Sarah Tomley

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