Le mensonge chez l’ado : une façon de clamer son indépendance
On peut certes s’offusquer et entrer dans un conflit face aux mensonges avérés des adolescents mais Isabelle Filliozat nous invite plutôt à prendre un peu de distance pour comprendre les mécanismes en jeu.
Un ado qui ne dit pas la vérité ou qui ment cherche en réalité à accéder à une forme d’indépendance tout en évitant de décevoir ses parents. Ces deux intentions qui semblent s’opposer peuvent avoir une issue positive en fonction de notre réaction.
En effet, lorsque nous, parents, ne nous mettons pas dans une colère explosive, permettons une réparation et ne cherchons pas de coupable, l’adolescent se sent alors plus libre de s’exprimer et de ne pas cacher la vérité, pour mieux agir.
Cette vérité est alors avouable car elle va donner lieu à une vraie discussion où il évoquera des solutions (car nous lui demanderons) et où les règles établies ensemble seront rappelées.
L’autre avantage de cette approche ferme et bienveillante du mensonge est la confiance et la connaissance mutuelle. Suspicion et culpabilité ne sont pas des alliées de relations saines. Au contraire.
Si l’ado n’ose pas révéler ce qu’il cache, laissons-lui l’opportunité de le faire par écrit (voir les boites à dialogue).
Résumons :
Face au mensonge :
- restons calme et ferme
- n’accusons pas
- rappelons les règles et les conséquences lorsqu’elles ne sont pas respectées (cadre établi ensemble)
- évoquons des solutions de réparation
- soyons un modèle (mentons-nous ?)
Source : « On ne se comprend plus » d’Isabelle Filliozat
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