Comment ne plus crier sur ses ados et rester zen
Aujourd’hui, on fait un point complet sur les meilleurs conseils pour éviter de crier sur nos ados. Intéressé ?
Les conséquences des cris sur les enfants/ados
– quand vous criez, vous montrez que vous êtes dépassé.
– les adolescents pensent qu’ils ont ainsi réussi à surmonter l’autorité parentale et seront encouragés à poursuivre dans cette voie et à défier encore plus pour tester les nouvelles limites. C’est la spirale infernale. De plus, crier sur un ado ne sert qu’à le rendre plus hermétique (voir cet article).
– les enfants se sentent en danger car ils perdent confiance en la capacité de leurs parents à les protéger.
– les enfants n’apprennent pas eux-mêmes à gérer leurs émotions car leurs parents n’y arrivent visiblement pas non-plus.
– les enfants prennent l’habitude de réprimer leurs émotions de peur des remontrances. Or, une émotion réprimée reviendra avec une plus grande intensité comme un élastique.
– nous sommes les premiers modèles de nos ados (historiquement) : les ados crieront à leur tour face à leurs pairs et aux figures d’autorité. Ils garderont cette tendance à l’âge adulte.
– crier est usant physiquement et moralement.
La préparation du parent zen
– fixez des règles ensemble (au cours d’une réunion de famille), expliquez-les, assurez-vous qu’elles soient assimilées et acceptées (d’où l’intérêt de le faire ensemble et de proposer des choix que vous aurez établis). Profitez de ces règles pour valoriser le savoir-faire de chacun en attribuant des tâches utiles. Cette délégation éducative est précieuse et renforce le bien-être de chacun. Parmi les règles, vous pourrez aussi évoquer les valeurs comme le respect, la politesse (« s’il te plait », « merci ») et l’entraide ainsi que le principe de réparation des erreurs .
Une réparation prend plusieurs formes : s’excuser après avoir dit un gros mot, recoller un objet cassé, nettoyer de l’eau malencontreusement renversée.
– collez des pense-bêtes avec un rappel des règles sur les lieux où les règles doivent s’appliquer : je m’essuie les mains après me les être lavées, je m’enlève les chaussures en rentrant de l’extérieur, je range mes jouets après m’en être servi, j’aide à débarrasser la table… (voir cet article)
– encouragez les efforts et les intentions en les remarquant à haute voix et en disant que vous êtes heureux de ce que vous voyez. Remerciez aussi.
– organisez-vous de telle manière que le stress du temps ne viennent pas heurter vos bonnes résolutions. S’il faut se lever 10 minutes plus tôt le matin pour éviter une crise, faites-le. Profitez de ces 10 minutes pour méditer par exemple.
– fabriquez un album photo « smile » : sur votre téléphone ou sur un album papier, regroupez des photos prises pendant des évènements positifs et amusants avec vos ados. Visionnez ces photos quand vous vous apprêtez à craquer. Votre moral s’améliorera.
– ne vous comparez pas aux autres parents et ne comparez pas vos ados aux autres ados. Aucune situation ne ressemble à une autre. Faisons de notre mieux ici, maintenant et ensemble.
– tenez un journal de gratitude en famille ou personnel. Qu’avons-nous apprécié aujourd’hui ? Faites cet exercice pendant le repas ou avant de vous coucher. Le sommeil sera meilleur, les rêves plus optimistes et le réveil de bonne humeur.
– dormez et aidez votre enfant à dormir. Le manque de sommeil favorise l’apparition de pensées négatives, l’énervement et la dépression.
– faites du sport pour évacuer le mauvais stress.
– ne cachez pas vos faiblesses ou vos baisses de moral ou de forme à vos enfants. Ils « sentent » quand quelque chose ne va pas chez leurs parents. Autant poser des mots sur cela . De plus, ceci leur servira à exprimer eux-aussi ce qu’ils ressentent et vous aurez ainsi des pistes pour avancer.
– accordez au moins 10 minutes d’attention exclusive à chacun de vos enfants par jour (hors distractions).
– limitez le café pour vous (il augmente le stress et la peur)
– apprenez des techniques de relaxation (ou méditer)
– formez-vous à la communication non-violente. C’est simple, efficace et libérateur.
Anticiper et éviter la colère
Avant la colère, il y a la montée de la colère. Quand vous sentez que vous êtes en train de perdre le contrôle, faites ceci :
- éloignez-vous
- comptez lentement jusqu’à 10 en fermant les yeux.
- souriez.
- inspirez et expirez longuement en vous focalisant sur votre respiration.
- visualisez ou regardez une photo d’un moment de joie avec vos enfants (album « smile »).
- mettez de la musique que vous aimez.
– pensez « solution » plutôt que « problème » : ainsi, au lieu de crier sur un ado qui a renversé un vase, proposez-lui de réparer ce qu’il a fait. Le passé est le passé de toute façon, c’est le présent qui importe. Dans la même logique, ne demandez pas « pourquoi » mais plus « comment ». « Comment réparer » ou « comment éviter que cela ne se reproduise » plutôt que « pourquoi as-tu fait ça ??? »
– ôtez de vos pensées l’idée selon laquelle vous êtes la cible du comportement des ados et que vous êtes en guerre.
– identifiez l’absence de besoin, déclencheur de l’émotion. Ceci vous permettra de mieux vous connaitre (voir cet article).
– parlez doucement et lentement pour contre-balancer la colère.
– utilisez votre main non-dominante pour manipuler des objets au quotidien. Cela renforce la maitrise de soi.
– verbalisez vos émotions : Mettre des mots sur un ressenti atténue ses effets.
– employez le « je suis » plutôt que le « tu es ». Ce recentrage sur vous-même favorisera l’expression de ce que vous ressentez et écartera les accusations bloquantes « tu es insupportable ! Tu m’en veux ! »
Après avoir crié
– excusez-vous. Dites que vous vous êtes laissé emporter par vos émotions et que vous avez pris conscience de cela. Ceci aura de nombreux effets positifs : vous vous sentirez mieux et vous apprendrez à votre enfant le principe de gestion des émotions et de réparation des erreurs (et donc de responsabilité)
– prenez des dispositions et complétez les règles pour éviter que la situation ne se reproduise. Faites cela collectivement et donc constructivement.
– serrez votre enfant dans vos bras (coeur contre coeur).
Une citation pour finir
« Personne n’est capable de vous contrarier sans votre consentement. » Eléanor Roosevelt
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