Comment exprimer nos limites aux adolescents selon la communication non violente (sans punition, chantage ou menace)
Isabelle Padovani en évoquant le cas d’une maman dont l’enfant « répond » et se montre irrespectueux, nous explique comment exprimer nos limites selon la communication non violente. Il s’agira de communiquer avec authenticité (poser des mots sur ce que nous ressentons et nos besoins) et de se relier aux besoins afin de le guider vers un comportement qui satisfait parent et adolescent.
Le choix des mots joue un rôle essentiel dans la réussite de cette approche empathique car il ne s’agit pas de juger mais de se centrer sur les besoins propres à chacun (en employant préférentiellement le « je » et non le « tu » accusateur ou moralisateur).
En procédant ainsi, l’adolescent nous imitera peu à peu et apprendra lui-aussi à verbaliser son ressenti, ses besoins et des demandes pour les satisfaire sans agresser.
L’opposition se transformera en collaboration.
Rappel des besoins :
Voici une carte mentale des besoins principaux CNV (auxquels s’ajoutent les besoins basiques comme manger/boire/se reposer/…)
Une phrase à retenir :
« Ce n’est pas agréable pour moi quand [décrire la situation]. J’ai vraiment envie de t’aider et de pouvoir te soutenir mais cette stratégie/ce comportement ne me convient pas. »
Pour aller plus loin :
Les 4 étapes de la CNV
La CNV s’articule autour de 4 étapes réunies sous l’acronyme : OSBD :
- Observation (O) : décrire la situation sans juger
- Sentiment (S) : exprimer les sentiments et attitudes suscités dans cette situation en employant le « je »
- Besoin (B) : identifier et exprimer les besoins (un besoin insatisfait = émotion désagréable) ,
- Demande (D) : faire une demande respectant les critères suivants : réalisable, concrète, précise et formulée positivement. Si cela est possible, que l’action soit faisable dans l’instant présent.
Le bonhomme « OSBD »
Le bonhomme « OSBD » aide à fixer les idées et à retenir la méthode :
La phrase complète :
Face une situation, voici ce que vous pourriez dire façon CNV :
« Quand je vois/j’entends [décrire la situation sans juger], je ressens [citer l’émotion ressenti] car j’ai besoin [décrire le besoin] alors je demande [citer l’action qui viendra satisfaire le besoin].
À lire :
Le livre de référence : « les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) » de Marshall B. Rosenberg
Elever nos enfants avec bienveillance : L’approche de la communication non violente
Enseigner avec bienveillance : Instaurer une entente mutuelle entre élèves et enseignants
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Concernant la Demande il manque un critère des plus importants : elle est négociable; on peut recevoir un « NON » sinon ce sera une exigence déguisée.
Au delà des quatre étapes qui fait appel à une « grammaire » CNV, elle est avant tout une intention de vouloir préserver le lien et non d’obtenir à tout prix de l’autre ce que l’on souhaite pour qu’il nous rende la vie plus belle.