Psychologie

Comment aider les ados à supprimer les croyances qui les limitent

Ce que l’on croit dicte nos actions sur le plan conscient et inconscient.

Si je crois que je suis nul(le) à l’oral, je vais me convaincre que c’est le cas, que c’est comme ça, que cette croyance est moi et, surtout, je vais laisser la croyance s’auto-vérifier et s’auto-alimenter en agissant involontairement pour échouer chacune des tentatives de réussite que je mènerai. De plus, je me focaliserai sur des interprétations d’expériences qui prouvent ma croyance.

Justement, c’est la récurrence des situations qui va nous mettre sur la voie de la découverte d’une croyance comme nous l’explique Isabelle Filliozat dans son livre « je t’en veux, je t’aime ».

Pour dépister une croyance et la supprimer, suivons ces étapes :

 

  1. Décrivez en détail une situation répétitive et douloureuse/désagréable dans votre vie :
    – Je donne toujours sans rien recevoir en retour.
    – Les autres ne s’intéressent pas à moi.
    – Je suis nul(le) en math.
    – Je n’arrive pas à prendre des décisions.
    – Je n’ai pas d’ami(e).
    – Je n’ai jamais d’aide.
  2. Observez vos comportements en considérant votre part de responsabilité dans ce qui vous arrive :
    « Je me mets en retrait, je fais sans demander d’aide aux autres, je ne montre pas mes sentiments, je ne dis pas ce que je pense, je critique, je ne demande pas ce dont j’ai besoin…
  3. Ecoutez ce que vous dites chaque fois que la situation se répète : l’expression révélatrice ressemble à « Décidément, je… ».
    « Décidément, personne ne m’aime »
    « Décidément les autres sont des abrutis »
    « Décidément je ne suis pas intéressant(e)
  4. Observez maintenant comment cette croyance provoque vos comportements, vos attitudes et de quelle façon la conséquence vis à vis des autres vient alimenter votre croyance. 
    Par exemple : « personne ne m’aime » va vous entrainer vers un comportement de retrait et de méfiance. Les autres y répondront logiquement en vous évitant, percevant votre langage non-verbale.
  5. Maintenant, essayez de déterminer d’où vient cette croyance ? est-ce un discours que tenait vos parents ? provient-elle d’une étiquette qu’on vous a posée ?
  6. Réinitialisez : pour chaque croyance que vous venez de débusquer, verbalisez votre colère et votre frustration, rassurez l’enfant intérieur qui l’a reçue, dites-lui ce qu’il a besoin d’entendre, guérissez ses blessures et faites le choix de vous libérer. Ecrivez pour chacune des croyances douloureuses une croyance qui vous conviendrez en fonction des résultats que vous souhaitez (et non ce que vous ne voulez pas).
  7. Relisez et répétez régulièrement ces nouvelles croyances sous forme d’affirmation pour reprogrammer votre inconscient.
  8. Refusez qu’on vous pose de nouvelles étiquettes, qu’on vous juge. Adoptez le mantra : « on est ce que l’on fait, on peut donc changer à tout moment » et répondez à ceux qui vous jugent : « Ceci est ton avis. Il reflète tes besoins, non les miens. Transforme ta critique en demande afin que nous puissions discuter. »

 

A lire : « Je t’en veux, je t’aime » d’Isabelle Filliozat

 

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