Le message « tu » tue la bienveillance dans la relation avec les enfants
Je vous présente aujourd’hui peut-être la difficulté principale lorsque nous commençons à pratiquer la parentalité positive face à un comportement désapprouvé par le parent ou lors d’une opposition avec l’enfant : limiter (ou supprimer) les « tu ».
Mais, une fois cette habitude de communication acquise, le ciel se dégage et le soleil brille beaucoup plus souvent dans les relations avec nos enfants et notre entourage !
Voici des exemples de messages « tu » :
- TU ne devrais pas faire ça !
- Si jamais TU recommences…
- TU es insupportable…
- TU es un vrai bébé…
- TU fais n’importe quoi, marre !
- TU me cherches ???? TU ne vas pas tarder à me trouver !
Imaginons maintenant que nous supprimions ce TU et que nous essayions de reformuler une phrase avec « JE ». Aïe ! Compliqué car c’est un nouveau schéma de pensée centré sur soi !
Lorsque nous employons le « JE » à la place du « TU », nous nous exprimons vraiment sur ce que nous voyons/entendons, sur nos émotions, nos besoins et nos attentes (qui deviennent alors des demandes). De plus, notre interlocuteur ne se sent plus agressé, étiqueté, évalué ou moqué. Il se sent responsabilisé et valorisé car des renseignements lui sont donnés et la confiance lui est clairement accordée. Il est donc prêt à apprendre un nouveau comportement ou à modifier sa manière d’agir. Nous passons de la confrontation à la collaboration.
Voici quelques exemples de phrases avec « JE » :
« J’ai besoin de me reposer et je n’y arrive pas lorsqu’il y a du bruit. »
« Je suis inquiet car ce jeu ne me semble pas sécurisé. »
« Je ne peux pas réparer cette porte car il me manque plusieurs outils. »
« J’ai besoin de voir cette chambre en ordre. »
« Je me sens vraiment fatigué, je ne parviendrai pas à me concentrer sur un jeu. »
« Je n’aime pas qu’on me donne des coups de pieds. »
Voici un schéma qui illustre parfaitement la différence dans la communication et les conséquences :
Source : « Parents efficaces » du Dr Thomas Gordon.
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Bonjour,
je rencontre un obstacle dans l’utilisation du « je » que je pratique depuis 2 bonnes années pourtant.
Mon fils de 12 ans, me rétorque agressif « je, je, je… mais tu ne parle que de toi !, il n’y a que toi, toi, toi »
ce à quoi je réponds, que je ne parle que de ce dont je suis sure, à savoir, ce que je ressens, et que pour le reste c’est à lui de me dire.
et il continue, « mais oui , c’est ça bien sûr … », ces conversation me mettent en grande difficultés car il « contre » toutes mes approches et crie.
est ce que vous expérimentez ce « rejet » global de tout ce que vous dites ?
merci