Communication

Les mots et expressions qui déclenchent des colères et des conflits

Certains mots et expressions déclenchent des colères et des conflits internes et externes pour la simple raison qu’ils « figent » un état via un jugement catégorique et contraignant. Le psychologue O.J. Harvey a fait des recherches partout dans le monde sur la corrélation entre la violence et le langage nous explique Marshall Rosenberg, père de la communication non-violente, dans le livre « Dénouer les conflits par la Communication Non Violente ». En analysant l’emploi du langage « statique » et le taux de violences domestiques, suicides, exactions contre les enfants et les femmes, il a établit un lien net.

Marshall Rosenberg conseille donc de se débarrasser des mots et expressions suivantes afin de s’orienter vers une langue plus dynamique :

  • devoir (« tu » devrais… »)
  • juste
  • faux
  • bon
  • mauvais
  • normal
  • anormal
  • compétent
  • incompétent
  • les étiquettes et reproches (« tu es »)

Pour illustrer cette notion de langage statique, observons ces deux formulations :

  • « Es-tu en colère en ce moment ? »
  • « Tu es un homme (ou une femme) colérique »

Selon vous, laquelle est issue de la Communication Non Violente ?

 

Effectivement, il s’agit de la première.

« Tu es un homme (ou une femme) colérique » est une étiquette qui fige un état de manière définitive tandis que « Es-tu en colère en ce moment ? » est une question de curiosité se rapportant à un instant présent (et donc éphémère).

 

Pour conclure sur une note optimiste, favorisons l’emploi du « je« , du « en ce moment » et décrivons sans juger ce qui se trouve devant nos yeux.

Pour éviter les conflits, il est également intéressant de s’assurer que la personne en face de nous a cerné le message que nous lui transmettons (« Peux-tu reformuler ce que tu m’as entendu dire ? ») et que notre demande est exprimée affirmativement (au lieu d’énoncer ce que nous ne voulons pas).

 

À propos des conflits et colères internes : focus sur l’expression « Je devrais… »

Par rapport aux conflits internes, cela fonctionne de la même façon : si nous nous disons « je devrais faire ceci » ou « je devrais être comme ça », nous faisons violence à nous-même ! Préférons donc l’expression « Je choisis » à la place !

 

Source :

« Dénouer les conflits par la Communication Non Violente » de Marshall B. Rosenberg disponible sur :

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