Le rejet social est aussi intense qu’une douleur physique
Les êtres humains sont des créatures sociales. Nous avons besoin d’être connectés les uns aux autres et de nous sentir appartenir à un groupe. Ce besoin tire ses origines de notre histoire où la survie dépendaient (et dépend toujours) de la cohésion, de l’entraide, de la complémentarité et de la transmission du savoir.
C’est pourquoi la peur d’être rejetée est une des principales sources d’angoisse et de souffrance dans notre société.
Le rejet social est d’ailleurs ressenti aussi intensément qu’une douleur physique.
Les recherches de Naomi Einsenberg, professeure de psychologie à l’université de Los Angeles ont en effet démontré que dans le cerveau, le cortex cingulaire antérieur enregistre les rejets sociaux dans la même aire que la souffrance physique.
Et cette douleur s’exprime aussi par empathie : quand nous voyons des personnes exclues ou assistons à un rejet , nous ressentons de la souffrance. C’est ce qui se produit dans les classes où les enfants sont spectateurs de la mise à l’écart ou l’humiliation d’un de leurs pairs. Même s’ils ne sont pas directement concernés, ils en ressentent de la tristesse et de la douleur. Et cela réveille en eux la peur d’être exclu à leur tour.
Ce sont là des facteurs anxiogènes qui freinent les capacités d’apprentissage et fragilisent la sécurité affective.
Pire, ces souvenirs d’exclusion se gravent dans la mémoire et influent sur le comportement tout au long de la vie. Il est donc important, en tant qu’adulte, d’accueillir ces expériences et d’en verbaliser les émotions désagréables qui y sont associées.
Moralité : Essayons d’oeuvrer pour éviter le rejet social par des marques d’attention et n’hésitons pas nous exprimer et à entreprendre des actions si nous le ressentons en nous.
Source : « Heureux d’apprendre à l’école » de Catherine Gueguen
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