Comment aider les ados à se débarrasser de leurs pensées négatives
Une pensée négative peut entrainer des émotions désagréables et même dégrader l’humeur des adolescents sur une durée plus ou moins longue.
Il est donc utile de leur fournir des outils pour gérer ces pensées négatives. Pour cela, commençons par leur expliquer un principe simple :
« Une pensée n’est qu’une pensée et n’a que l’importance qu’on lui prête »
Ainsi, si on s’attache aux pensées suivantes :
« je suis nul »
« je ne réussis jamais rien »
« personne ne m’aime »
Il y a de forte chance qu’elles nous rendent malheureux parce que nous y croyons.
Plus grave, cette croyance va influencer nos actes.
Voici 10 techniques pour se débarrasser des pensées négatives à pratiquer par toute la famille :
1) L’aider à prendre de la distance par rapport à ses pensées en reformulant : « Tu penses que tu es nul ». Ainsi, on distingue la réalité de son interprétation. Une pensée n’est pas un fait.
2) Cultiver les pensées positives : remplacer les pensées négatives par des pensées positives et anticiper l’émergence de ces pensées néfastes en pratiquant la répétition et l’écriture d’affirmations positives. Un exemple d’affirmations positives : « je réussis tout ce que j’entreprends », « chaque jour, j’apprends ! », « je peux décider et choisir à tout moment », « un échec n’est jamais définitif ».
3) Rationaliser : dites à votre ado d’examiner ses pensées négatives (et de les écrire si besoin) et aidez-le à trouver des preuves dans le réel ou dans ses souvenirs qu’elles sont fausses. Ainsi, à la pensée : « je suis nul », guidez-le vers des exemples qui contredisent cette pensée : « hier, tu as réussi cela », « tu as appris à faire ceci » « tu as aidé quelqu’un » etc. Montrez-lui des photos de ses performances si besoin. Le cerveau adore les images et cela réveille les émotions (ancrage positif). Prenez garde de corriger les généralisations (tout le monde, toujours, jamais,…) en évoquant le caractère particulier et éphémère d’une situation.
4) Considérer que les pensées ne sont que des pensées : pour cela, invitez votre ado à observer ce qui se passe dans sa tête sans en être acteur. Demandez-lui s’il parvient à « observer la pensée négative qu’il a en ce moment et s’il est d’accord pour la laisser partir ». Ainsi, les pensées s’évanouiront d’elles-mêmes.(il peut s’entrainer à cela en méditant)
5) Se concentrer sur la respiration : lorsqu’on se concentre sur le va-et-vient de l’air qui entre par le nez, gonfle la poitrine puis ressort, les pensées se calment et l’apaisement s’installe. Le souffle est un refuge.
Testez ceci avec lui :
6) Sourire : le sourire a une vertu intéressante : il agit directement sur le cerveau en y répandant la joie (rétroaction faciale est le terme officiel). Ainsi, si nous sourions lorsque nous sommes de mauvaise humeur, nous nous sentons mieux. Si votre enfant n’a pas envie de sourire, proposez lui de tenir un crayon entre ses dents. Cette astuce le fera sourire automatiquement. Pour l’aider à sourire, souriez-lui avec bienveillance. Les neurones miroirs prendront le relai.
7) Lui montrer que les pensées ne sont que des pensées avec une petite expérience : « pense très fort que tu ne peux pas lever le bras droit. Maintenant, lève le bras droit. ». Alors ? la pensée t’a-t-elle empêché de lever le bras ? « . La réponse sera non. Concluez que ces pensées ne sont donc que des pensées et qu’elles n’ont pas de pouvoir sur lui s’il le décide.
8) Le recours à un personnage extérieur et « au faire comme si » : afin de prendre de la distance face aux pensées et de leur ôter leur charge émotionnelle, demandez à l’enfant ce que ferait son personnage favori (un héros de livre, de film ou un son chanteur préféré) face à cette pensées négative. Puis demandez-lui ce qui l’empêcherait de penser et d’agir comme lui. 🙂
9) Utiliser cette astuce pour couper les ruminations mentales :
Passez ce « truc » à votre ado : si on pense à la phrase suivante, on coupe le flux de rumination :
« J’attends la prochaine pensée ».
10) Chanter et joyeusement les pensées négatives et danser (ou bouger) : le chant a des effets positifs sur le moral. C’est aussi un moyen de transformer la « tonalité » d’une pensée négative. En effet, un « je suis nul » est pensé avec une voix morose. Si on se force à le chanter avec une voix joyeuse, il perd de sa consistance et la croyance s’évanouit en même temps que la bonne humeur réapparait. Ajoutons à cela la danse qui permet d’évacuer le stress et nous obtenons un cocktail optimiste. A défaut, proposez une balade ou une course pour s’oxygéner et s’amuser. L’exercice physique est salvateur.
Astuce finale : votre amour
3 phrases font des miracles sur les états d’âme des ados :
- je taime parce que tu es toi
- je crois en toi
- j’ai confiance en tes capacités pour trouver des solutions
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