NeurosciencesPsychologie

La parentalité positive agit favorablement sur le cerveau des adolescents

Dans son livre « Heureux d’apprendre à l’école », Catherine Gueguen cite deux études dont les conclusions ne laissent pas de doute quant aux effets bénéfiques de la parentalité positive sur le cerveau des adolescents.

 

La première qui date de 2014 a été réalisée par Sarah Whittle de l’université de Melbourne (Australie). Cette étude a permis d’observer le cerveau de 188 adolescents.

Le bilan est que le comportement positif de la mère lors des conflits avec son adolescent est associé à un meilleur développement du cerveau de l’adolescent.

 

Ce résultat rejoint en partie celui d’une autre étude menée en 2016 par Robin Aupperle de l’université de Tulsa (USA). Il a étudié les effets des critiques et des encouragements maternels sur le cerveau des adolescentes considérées comme à haut risque de déviance.

Il a ainsi démontré qu’il existe une relation entre les symptômes d’anxiété et de dépression chez ces jeunes filles et leurs réponses cérébrales aux différents commentaires maternels. 

Lors des critiques maternelles, ces jeunes filles manifestent de très fortes réactions émotionnelles et un dysfonctionnement au niveau cérébral est constaté : leur amygdale (stress) s’active fortement alors que leur cortex préfrontal diminue son activité et ne parvient pas à calmer l’amygdale.

En revanche, lorsque les adolescentes entendaient des compliments, le cortex préfrontal parvenait à réguler l’amygdale.

Quand on sait que le cortex préfrontal est le siège des fonctions supérieures du cerveau (empathie, logique, raisonnement, régulation des émotions et du stress), nous comprenons que les critiques réveillent surtout les comportements « primitifs » d’attaque/défense/fuite/sidération des adolescents. Il est alors quasiment impossible de percevoir des messages et de dialoguer. C’est comme si le cerveau se « fermait ».

 

Moralité : la bienveillance, les encouragements, l’empathie sont des moyens de favoriser la maturation du cerveau des ados, de les préserver du stress, de faciliter leur régulation émotionnelle et de communiquer plus sereinement avec eux.

 

 

 

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