Communication

5 étapes pour répondre à un adolescent en colère et le responsabiliser

Quand un adolescent a un langage grossier (pas nécessairement contre ses parents), il est important de temporiser sans répondre instinctivement avec un flot de menaces, de cris et d’invectives car cela reviendrait à ajouter de l’huile sur le feu.

Ces débordements sont les conséquences de pensées et d’émotions qui traversent l’adolescent sur l’instant.

Il a donc besoin d’aide puisque son cerveau (encore immature) est en mode « attaque/défense » car la partie « raisonnable » (le cortex préfrontal) est déconnectée.

On peut par conséquent la guider vers une reconnexion de ce cortex préfrontal, propice à un apprentissage et une responsabilisation.

Comment ? En suivant ces 5 étapes :

  1. Reconnaissez son émotion du moment « Je vois que tu es en colère ». Cette verbalisation est un premier pas vers l’apaisement.
  2. « Tu es en état de me raconter ce qu’il s’est passé ? » Cette question implique que nous allons offrir notre attention. C’est un deuxième facteur d’apaisement du cerveau émotionnel.
  3. Si l’adolescent commence à raconter, faites des petits signes de tête pour l’encourager à poursuivre et reformuler ce que vous entendez sans juger (voir écoute active).
  4. S’il n’est pas en état de raconter, qu’il continue à jurer et est encore sous le coup de la colère, faites « temps morts » avec les mains (un signe est plus efficace qu’une parole) et dites lui que vous ne parvenez pas à l’écouter, rappeler lui la règle pour communiquer avec respect (établie et validée avec lui) et le comprendre lorsqu’il est en colère ainsi et proposez-lui de parler dès qu’il sera prêt. Ou bien d’écrire s’il ne veut/peut pas parler. 
  5. Guidez-le pour exprimer le problème principal de cet évènement qui a déclenché sa colère et invitez-le à prendre une feuille pour écrire les solutions possibles.

 

Il y a une dernière étape de ce processus :

  • La synthèse de tout ce qui s’est passé : « Tu était en colère car il y a eu cet évènement. Tu as réussi à te calmer et nous avons pu discuter avec respect puis tu as trouvé des solutions possibles. Maintenant, tu as le choix de tes actions. J’ai confiance en toi pour résoudre ce problème et je suis là si tu as besoin d’en parler. »

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