Neurosciences

Les sautes d’humeur des ados : les hormones et le cerveau en cause

Que se passe-t-il vraiment dans le cerveau des adolescents ?

À la puberté, le cerveau de l’adolescent a presque atteint ta taille adulte mais ses connexions nerveuses sont lentes et inefficaces. Ceci est en partie dû au manque et à la mauvaise répartition de myéline, sorte de gaine qui recouvre les connexions nerveuses et facilite la « conduction » de l’influx nerveux. La présence et la répartition de cette myéline n’est optimale que vers vingt ans. Le cerveau est alors mature.

Pour être plus précis, la myéline fait défaut au niveau des lobes frontaux alors qu’elle se trouve en plus grande quantité dans les amygdales. Cette analyse est essentielle car les amygdales sont responsables des réactions émotionnelles tandis que les lobes frontaux (avec notamment le cortex préfrontal) permettent de raisonner, de prendre des décisions et par conséquent de réguler l’amygdale.

Ce déséquilibre est par conséquent à l’origine de l’impulsivité et des sautes d’humeur des adolescents.

Le sachant, en tant que parent ou éducateur, nous pouvons :

  • les aider à verbaliser leurs émotions sans les juger pour entrainer leur cortex préfrontal à réguler leurs amygdales.
  • leur expliquer ce qui se passe dans leur cerveau afin qu’ils puissent visualiser, anticiper et mieux appréhender les situations lourdes émotionnellement.
  • les inviter à pratiquer la méditation qui améliore la gestion émotionnelle.
  • ne pas absorber leurs émotions, prendre de la distance et les écouter avec empathie (en reformulant simplement ce qu’ils disent et en traduisant leurs émotions). Cette simple écoute diminuera l’intensité de leur affect et évitera les conflits
  • ne pas se sentir visé quand ils sont sujets à des sautes d’humeur : c’est leur cerveau et leurs hormones qui leur jouent des tours.

Autre astuce que nous délivre Isabelle Filliozat dans son livre « On ne se comprend plus » :

Le cerveau de l’adolescent a tendance à se synchroniser sur celui de sa figure d’attachement. Ainsi, si nous respirons calmement, nous transmettrons ce calme et aiderons ses amygdales à se réguler.

 

Source : « Mode d’emploi de mon ado » de Sarah Jordan disponible sur :

 

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